La grandeur de la foi c'est sa simplicité
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La foi exige l’humilité. Notre orgueuil, le mensonge que nous nous répétons à nous-mêmes, que nous pouvons nous en sortir seuls - c’est une des grandes raisons pour lesquelles nos vies chrétiennes sont sèches et arides.
Nous avons souvent entendu le dicton: “Dieu aide ceux qui s’aident eux-mêmes.” On peut y trouver un brin de vérité, parce que Dieu demande des actions bien réglées. Prier sans être disposé à agir, c’est un non-sens. Mais s’aider soi-même n’est pas la réponse. Une vie agréable à Dieu est une vie qui n’a ni honte ni crainte de s’approcher de Dieu:
Or, sans la foi, il est impossible de lui être agréable; car il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que Dieu existe, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent.
Nous allons regarder une femme de grande foi. C’est une femme qui a été agréable à Jésus. Pourtant, plusieurs choses la rendaient odieuses aux juifs. En fait, comme nous le allons le voir, elle tombait sur les nerfs des disciples de Jésus. Mais c’est une femme qui cherchait Jésus. C’est une femme qui a été rémunérée pour sa foi.
Notre texte sera Marc 7.24-30. Cependant, nous allons également lire le passage parallèle qui se trouve dans Matthieu 15.21-28.
Lire Marc 7.24-30
Jésus, étant parti de là, s’en alla dans le territoire de Tyr et de Sidon. Il entra dans une maison, désirant que personne ne le sache; mais il ne put rester caché. Car une femme, dont la fille était possédée d’un esprit impur, entendit parler de lui, et vint se jeter à ses pieds. Cette femme était grecque, syro-phénicienne d’origine. Elle le pria de chasser le démon hors de sa fille. Jésus lui dit: Laisse d’abord les enfants se rassasier; car il n’est pas bien de prendre le pain des enfants, et de le jeter aux petits chiens. Oui, Seigneur, lui répondit-elle, mais les petits chiens, sous la table, mangent les miettes des enfants. Alors il lui dit: A cause de cette parole, va, le démon est sorti de ta fille. Et, quand elle rentra dans sa maison, elle trouva l’enfant couchée sur le lit, le démon étant sorti.
La même histoire, avec quelques détails additionnels, se trouve dans Matthieu 15.21-28.
Lire Matthieu 15.21-28
Jésus, étant parti de là, se retira dans le territoire de Tyr et de Sidon. Et voici, une femme cananéenne, qui venait de ces contrées, lui cria: Aie pitié de moi, Seigneur, Fils de David! Ma fille est cruellement tourmentée par le démon. Il ne lui répondit pas un mot, et ses disciples s’approchèrent, et lui dirent avec instance: Renvoie-la, car elle crie derrière nous. Il répondit: Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël. Mais elle vint se prosterner devant lui, disant: Seigneur, secours-moi! Il répondit: Il n’est pas bien de prendre le pain des enfants, et de le jeter aux petits chiens. Oui, Seigneur, dit-elle, mais les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres. Alors Jésus lui dit: Femme, ta foi est grande; qu’il te soit fait comme tu veux. Et, à l’heure même, sa fille fut guérie.
Alors que nous examinons cette femme de grande foi, remarquez que...
I. Tu n’as pas à être un bon candidat pour exercer la foi.
I. Tu n’as pas à être un bon candidat pour exercer la foi.
Parfois nous pensons que notre passé ou les circonstances de notre vie sont un obstacle qui empêchera Jésus de nous recevoir. Parfois ces pensées sont en nous de puis fort longtemps. Mais personne n’est un “bon candidat” pour la grâce de Dieu. Personne ne mérite quoi que ce soit de la part de Dieu - tout ce que Dieu fait pour nous, que ce soit petit ou grand à nos yeux, est un acte de grâce.
Si Dieu te donnait un nouvelle maison gratuitement, ce serait une grâce. Mais si Dieu te donne du pain, c’est tout autant une grâce. Nous ne méritons rien; tout ce que Dieu fait est grâce.
A. Obstacle #1: Son identité
A. Obstacle #1: Son identité
Cela n’empêche pas que cette femme avait toutes les raisons du monde à s’attendre à un refus de la part du Seigneur Jésus:
Elle était cananéenne, syrophénicienne, de langue grecque. Elle faisait partie des adversaires d’Israël depuis 2,000 ans. Les juifs les appelaient des “chiens”.
C’était une femme. Dans la culture de l’époque, c’était quelque peu scandaleux qu’une femme aille ainsi parler à un homme. Qu’un homme s’approche d’une femme étangère aurait été étrange aussi, comme nous le voyons dans Jean 4 avec la femme samaritaine au puits de Jacob.
De plus cette femme fait appel à Jésus par un titre qui ne la regarde pas du tout. Elle l’appelle “Fils de David” dans Matthieu 15.22. Elle lui dit, en somme, “Même si je ne fais pas partie de vous, et que tu n’es probablement pas venu pour moi, je sais que tu es la réponse à mon problème.” Elle n’attend pas que Jésus soit intéressé par son problème. Elle fait acte d’humilité et de désespoir en venant se jeter aux pieds de Jésus, qui ne lui répond rien au début.
B. Obstacle #2: Le silence de Jésus (Mat. 15.23a)
B. Obstacle #2: Le silence de Jésus (Mat. 15.23a)
Rappel: Les silences de Jésus ne sont pas les refus de Jésus. Dans ce cas précis, Jésus met à l’épreuve la foi cette femme cananéenne.
Rappel: Les silences de Jésus ne sont pas les refus de Jésus. Dans ce cas précis, Jésus met à l’épreuve la foi cette femme cananéenne.
Le problème de cette femme était grave. Elle avait une petite fille. Pas juste une fille, une petite fille. Le mot thygatrion signifie une fille en bas âge. L’histoire ne dit pas comment une si petite enfant pouvait être possédée par un démon. On peut imaginer que la mère, dans leur culture cananéenne païenne et idolâtre, avait mis sa fille dans une situation où l’activité démoniaque avait fait partie de la vie familiale. Quoi qu’il en soit, sa fille était en grave danger et personne ne pouvait l’aider.
B. Obstacle #2: L’attitude des disciples (Mat. 15.23b)
B. Obstacle #2: L’attitude des disciples (Mat. 15.23b)
Combien de gens de sont découragés à cause de l’attitude désintéressée des disciples de Jésus. On sait que les disciples ont cherché ailleurs à éloigner les enfants qui voulaient voir Jésus et d’autres gens sans doute. C’est encore aujourd’hui pareil. Peut-être que vous connaissez des chrétiens qui ne vous impressionnent pas. Sachez que Jésus lui, s’intéresse à vous.
C. Obstacle #3: La mission de Jésus (Mat. 15.24).
C. Obstacle #3: La mission de Jésus (Mat. 15.24).
Jésus était venu comme Messie de la nation juive, tel que promis à Abraham et à David. C’est là le grand thème de l’Évangile de Matthieu: la venue du Messie et son rejet par la nation juive. Mais au moment où cette histoire-ci se produit, Jésus est encore préocuppé par Israël. Il a dit à ses disciples à ce stade-ci de n’aller que vers les brebis de la nation d’Israël. Cette femme tombe en-dehors des paramètres de l’activité de Jésus.
Vous sentez-vous des fois comme si Dieu est occupé ailleurs et que vous tomber entre les fissures du plancher, pour ainsi dire?
D. Obstacle #4: Le test de Jésus (Mat. 15.26)
D. Obstacle #4: Le test de Jésus (Mat. 15.26)
Jésus dit une parole à cette femme qui nous semble vraiment dure. À lecture rapide, on penserait même que Jésus lui profère une parole raciste! Il la traite de chien! Les juifs appelaient les païens des chiens des fois.
Mais Jésus met sa foi à l’épreuve. Les paroles de Jésus doivent être interprétées dans la contexte de qui Jésus est.
Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur; et vous trouverez le repos pour vos âmes.
Jésus est doux et humble. Nulle part nous ne le voyons être dur, sauf avec ceux qui se croient trop bons pour avoir la foi, comme les pharisiens par exemple.
Jésus connait tout de cette femme. Il connait ses limites, il connait son coeur, et il lui fait cette déclaration:
Laisse d’abord les enfants se rassasier; car il n’est pas bien de prendre le pain des enfants, et de le jeter aux petits chiens.
En somme, Jésus lui remet doucement au visage ce que nous avons énuméré. Elle n’est pas israélite et c’est pour Israël que le Messie est venu premièrement. Donc pourquoi est-ce que devrais m’intéresser à toi.
Remarque: Le mot que Jésus utilise pour chien ici est soigneusement choisi. Au lieu du mot “kuon” (chien), il dit “kunarion” (pitou, petit chien). Dans un contexte normal, ce serait un terme d’affection.
La femme lui répond du tac au tac, Je ne te demande pas d’enlever quoi que ce soit à quelqu’un d’autre. J’ai simplement besoin que tu fasses quelque chose de très petit pour moi - des miettes comparé à ce que tu es venu faire pour Israël.
II. La grandeur de ta foi c’est la simplicité de ta foi.
II. La grandeur de ta foi c’est la simplicité de ta foi.
Moins les demandes des gens sont enrobées de religiosité, plus Jésus est impresionné par la foi.
Deux cas de foi dans les Évangiles ont étonné Jésus. Les deux étaient des païens: cette femme ainsi que le centenier romain, qui disait à Jésus de ne pas se déplacer mais de simplement dire un mot et son serviteur serait guéri.
La réponse de Jésus est magnifique:
Alors il lui dit: A cause de cette parole, va, le démon est sorti de ta fille.
La simplicité de la foi de cette femme était la grandeur de sa foi. “Seigneur, ce que je te demande de faire, c’est des miettes qui tombent de la table. Ce n’est rien pour toi.”
Alors Jésus lui dit: Femme, ta foi est grande; qu’il te soit fait comme tu veux. Et, à l’heure même, sa fille fut guérie.
D’autres cas de guérison ont été moins directs, parce que la foi était moins grande:
Le père avec un fils démoniaque (Marc 9.22-23). “Mais, si tu peux quelque chose, viens à notre secours, aie compassion de nous. 23Jésus lui dit: Si tu peux!… Tout est possible à celui qui croit. 24Aussitôt le père de l’enfant s’écria: Je crois! viens au secours de mon incrédulité!”
Mais cette femme cananéenne avait la foi d’un enfant. Personnellement, je dois apprendre à avoir une foi plus simple. Plus comme une foi d’enfant. Et vous aussi, je crois.
Je vous le dis en vérité, quiconque ne recevra pas le royaume de Dieu comme un petit enfant n’y entrera point.
Parfois, nous présentons à Dieu les pour et les contre. Nous cherchons à éduquer le Seigneur sur le défi auquel il fait face. Nous lui présentons un projet, avec les bénéfices qui devraient l’intéresser, avec un exposé sur les obstacles qu’il devra surmonter. Et nous avons l’attitude de “si tu peux quelque chose, viens à notre secours”.
L’inflation, Seigneur, fait que ce que nous avons besoin est plus cher qu’avant. Je sais que ça va être plus difficile pour toi que ça l’aurait été avant, Seigneur.
Mon enfant a des gros problèmes, Seigneur. J’ai cherché de l’aide mais à date ça ne fonctionne pas. Je sais que tu as aidé d’autres personnes, mais tu dois comprendre Seigneur que c’est un cas spécial.
Ou vous pourriez prier une autre chose en avertissant le Seigneur que ça ne sera pas un travail facile.
Non. Nous devons avoir la foi de cette femme. Ce que je te demande Seigneur, c’est juste des miettes. Ce n’est rien.
III. La foi trouve toujours que Jésus fait à merveille. (Marc 7.30)
III. La foi trouve toujours que Jésus fait à merveille. (Marc 7.30)
Jésus n’a pas eu besoin de se rendre chez elle; il a simplement chassé le démon à distance.
Savez-vous pourquoi le démon n’a eu d’autre choix que de sortir? Parce qu’il était faible? Parce qu’il était un “petit démon”? Parce que ça lui tentait de sortir de toute façon? Non. Le démon n’a eu d’autre choix que de sortir parce que même à distance, le Fils de Dieu lui a dit de lever le camp. Et à l’heure même, à des kilomètres de là, le démon a obéi contre son gré.
La mère est rentrée chez elle et elle a trouvé que sa fille avait été projetée sur le lit. Clairement le démon était sorti en colère, parce que le mot “couchée” (ballo) ne veut pas dire couché paisiblement pour dormir, il veut dire projeté ou lancé.
Même contre sa volonté, le démon était vaincu. Parce que Jésus-Christ avait parlé. Et Jésus-Christ avait parlé parce que la maman de la fille avait une foi simple.
Une foi qui ne se laissait par arrêter parce qu’elle n’était pas la candidate idéale pour approcher Jésus. Qui ne se laissait pas arrêter parce que les disciples étaient peu réceptifs. Qui ne se laissait pas arrêter parce que Jésus était silencieux au début. Qui ne se laissait pas arrêter parce que Jésus lui a demandé si elle pensait qu’un petit chien devrait avoir ce qu’il était venu donner aux juifs. Une maman avec une fois toute simple.
Une maman dont la foi était si simple que Jésus a dit, “Femme, ta foi est grande; qu’il te soit fait comme tu veux.”
Cette maman a découvert ce que les gens de la Décapole ont découvert 7 versets plus loin dans Marc:
Ils étaient dans le plus grand étonnement, et disaient: Il fait tout à merveille; même il fait entendre les sourds, et parler les muets.
Conclusion
Conclusion
Si Jésus était physiquement dans une ville près de chez vous et que vous pouviez aller le voir, qu’iriez-vous lui demander? Un emploi qui suffit à vos besoins? Le retour d’un enfant prodigue? La guérison? Une transformation chez votre enfant?
Selon vous, quel est l’obstacle qui fait qu’il est peu probable que Jésus fasse ce que vous lui avez demandé?
Voilà - votre réponse à la question #2 est le problème. La grande foi est celle qui comprend que ce que vous demandez à Jésus, c’est de miettes. Ce n’est pas difficile pour lui.
Évidemment, la foi se soumet aussi au plan de Dieu pour la vie, et ne demande pas pour les mauvaises raisons, mais une grande foi c’est une foi toute simple.